Une semaine à l'école !
Par Gollum | Le 12/07/2006Ete 2006
Je viens de passer une semaine de camping dans l'Aveyron, pour pêcher dans la rivière Lot. Au programme : je cherche le barbeau, aussi bien en nombre qu'en poids. 7 jours, donc 7x 2 parties de pêche = 14 essais pour piquer the big monster of the Lot et faire un carton de petits. Ca devrait aller non ?
Je connais le coin par coeur, vu que le camping est juste en face de l'école de pêche de François Piccio , à laquelle je suis venu pendant des années.
Pour commencer, je vais aux renseignements sur la pêche actuelle, direction l'école de pêche : il s'est fait 3 barbeaux de plus du kilo la veille, au toc, et une arc-en-ciel de 40. A part ça, rien de particulier, si ce n'est que c'est déja la canicule.
Il fait 32/33 degrés à l'ombre et la température de l'eau oscille entre 21 et 25 degres... ca va être hard !
Au menu, j'ai amené un peu de tout : 3 litres de gozzers, un bon gros paquet de chénevis, des pellets de toutes tailles, du maïs doux et des frolics.
1ère pêche à un endroit proche du camping mais jamais pêché, ni par les locaux, ni par l'école de pêche. Et pour cause.... déjà il est pas évident à repérer, et surtout, il est impêchable du bord et pas facilement accessible (le Lot à traverser et 3 barbelés et un troupeau de mouton - et parfois de vaches - à passer). Et ensuite, il faut être en waders et pêcher debout en plein milieu du courant. Pas les conditions idéales..
Bref, je démarre mon séjour à l'anglaise, en agrainant des asticots. Je prendrais une bonne 20aine de petits chevesnes et environ 35/40 petits barbeaux. Une belle surprise à la fin puisque j'entends mon moulinet chanter au ferrage, et après 15min de combat (j'étais en 9/100), je ramène un magnifique barbeau de plus d'1,5 kg.
Je n'ai pas pris de photos tout de suite, c'etait seulement ma 1ere pêche, y en aura d'autres des jolis, que je me disais.... trop optimiste le gars Si j'avais su que c'était mon plus beau...
Le lendemain matin, je prend la voiture et je vais à quelques kilometres plus loin, pour pêcher un splendide profond, situé juste après une petite centrale hydro-électrique et toute une série de jolis courants.
Le trou dans lequel je pêche (1mètre en début de coulée, 2mètres au plus profonds et 1,5m en fin de coulée... vachement pratique quoi ).
C'est un coin vraiment éloigné de tout, rien que pour y arriver, j'y ai passé 20min, à passer dans des propriétés privées, enjamber des barbelés, descendre des pentes casse-gueules et traverser les courants avec le matos sur les épaule...
Ca c'est de la rivière sauvage !
Je vous passe les détails, j'étais au chénevis et asticots et je n'ai pris que des petits chevesnes au coup et des barbeaux jusqu'à 500gr au quiver. Rien de bien folichon. Heuresement, le calme et la beauté du paysage vallait largement le détour !
Pendant la nuit et les 2 jours suivants, ça sera.... orage et grosses pluies, brèves mais violentes. Courageux (téméraire ?), le 1er matin après le début d'orage, j'ai décidé de pêcher pendant une accalmie. 6h30, j'arrive en waders, je commence à agrainer tranquillement, et.... et je suis finalement obligé de sortir, presque en catastrophe, car l'eau, claire et basse quand je suis arrivé, est montée en quelques minutes de 25/30 cm et s'est complétement teinté !
Il n'aurait pas fait bon moisir ici en waders...
Apparemment, ça a fermé la gueule des barbeaux, puisque les stagiaires de l'école de pêche n'en prennent plus un seul. En revanche, les truites commencent à mordre un peu partout ! C'est décidé, demain je serais au toc !
En attendant, ce soir, c'est bivouac dans une ancienne sablière, avec les stagiaire de l'école de pêche. Je ne vais pas pêcher, seulement les accompagner, discuter un peu et ... si possible voir du poisson !
Montage des tentes (assez folklorique pour certains, puisque 5 stagiaires sur les 8 ont moins de 14 ans, et c'est la 1ère fois qu'ils montent une tente), ramassage du bois pour le feu, préparation du matériel... le temps de faire tout ça, l'après-midi est déja presque finie, il est temps d'aller au bord de l'eau !
Au programme, 4 seront au toc, dans le courant principal de la sablière, tandis que les 4 autres seront en plombée, au maïs, dans une zone plus calme en amont.
Au toc, un "ancien" stagiaire sortira un joli barbeau de 1,6 kg, tandis que, à coté de moi, un jeune de 10ans va ferrer et ramener une tanche de 1,3 kg... la 1ère tanche de l'année ici !
Pas peu fier de sa prise... on le comprend.
La soirée se termine bien tranquillement auprès du feu, pendant les saucisses grillent sur des braises... Hmm.... c'est le rêve !
Le lendemain, je laisse les stagiaires finir leur bivouac, et je vais essayer de prendre quelques truite, au toc, dans les petits courants en bas de la centrale....
Mouais...une truitelle de 21cm et une de 36 aux 2 1ères coulées et c'est tout ! Rien d'autres pendant 1h30. Je change mon fusil d'épaule, je sors un bait-dropper, dépose un peu de chénevis et maïs, et je monte ma canne quiver.
Aussitôt dit, et presque aussitôt fait : 10min après je sors un barbeau qui frole le kilo ! Coup de pot ? sans doute, car c'est le seul poisson que je ferais ainsi pendant tout le séjour, malgré d'autre essais ensuite...
Après 4/5 jours passés à essayer de prendre un bon gros barbeau (les plus gros ici peuvent dépasser les 3kg, et si on fait quelques kilomètres pour descendre dans les gorge du Lot, on peut même monter jusqu'à 4 ou 5kg...), sans succès, je décide de me rabattre sur le nombre, plutot que le poids.
Agrainage de chénevis/maïs/pellets.
C'était la bonne solution, puisque ma 1ère pêche - avec une télescopique de 6mètres pour être plus rapide - se termine avec un peu plus de 60 barbeaux jusqu'à 400 gr. Et sur du 9 ou 10 /100, c'est du sport, je vous le garantie ! (si on monte plus gros en diamètre, y a tout de suite moins de touches ).
Le pieds total, avec de l'eau jusqu'aux hanches, un sac rempli de graines accrochés autour du cou pour agrainer facilement et la bourriche accrochée aux waders... si ça, c'est pas être "immergé" dans la pêche, je ne sais pas ce qu'il faut !
Immergé, d'ailleur, c'est le mot.... à tel point que mon appareil numérique tombe à l'eau au moment de la photo de la bourriche.... "ah bah c'est sur il va beaucoup moins bien marcher là" . Heureusement, la carte mémoire est sauvée (d'où les photos de ce live) ! Le reste par contre...
Bref, je vais finir ma semaine en beauté, puisque, sur le même poste (proche du camping), toujours avec ma télescopique et en agrainant maïs/chénevis/pellets, je vais exploser mon record de barbeaux : 156 en 2h45 !! Vraiment géniale ce genre de pêche !
Crevé mais heureux !